Renaissance
Tu m'as souvent séduite pourtant je t'ai toujours crainte
Dans ma nuit, je t'ai désirée mais tu t'amusais de ma plainte
Je jalousais ton oubli et le silence profond de tes yeux noirs
Je rêvais de me reposer au creux de ton sombre devoir
Je te regardais, impuissant, détruire la vie de tes amants
Mais jamais tu n'as daigné écouter mes cris d'enfants
Plus tard, par deux fois, je me suis approchée tout près de toi
J'ai cru en ta clémence pour m'accueillir dans ton effroi
Pourtant, par deux fois, tu m'as repoussé tel un mendiant
Je t'ai maudite de m'avoir abandonné en ces instants
Je sais que l'horloge du temps, dans quelques années
Te pressera de m'emporter dans ton royaume damné
Je t'attendrai l'âme en paix car tu ne me fais plus peur
Maintenant, c'est moi qui te chasse de ma vie malheur
Car une reine est entrée, plus forte et plus belle que toi
Sa noblesse n'est que douceur, patience et tendres émois
Aussi, reprends ta faux et ton manteau d'obscures frayeurs
Je n'ai plus besoin de toi dans ma nouvelle vie bonheur.
21 avril 2008